Wakatépé

La raison rétrécit la vie comme l'eau froide les tricots de laine si bien qu'on ne peut plus lever les bras. {Barjavel}

Amélie:Arrivée à Toulouse: sa Garonne, sa prairie, sa banlieue. Je vois la ville en rose et ça me fait tourner la tête.

Les jours se succèdent dans la joie jusqu'à la grande journée de la Haie. Rires découpés à la tronçonneuse et mille feuilles perplexes en perspective, on s'est mis le feu dans l'oeil.

Pierro: Bichon n'en est plus à son premier accueil... Après un stop expéditif de 7h, c'est le bain bouillonant toulouzinzin "Boudu!", retrouvailles, familliarités avec Alix ex-colloc Bruxelloise.que je n'avais vu depuis 7 ans et les jouettes et jentils jongleux du coins pour une taille de haie festive, remarquable de collectivisme et d'enthousiasme. Les cr^pes coulent à flot et la bière se mange sans fin...

J'ai Rome et Franc sois! nous transportent dans leur calèches vers notre destinée de conte. Une résidence de 2 jours à "la Letterie" où s'acquiert la noblesse de l'abscence des maux. C'est royal!

nouveau défi:

Raconter une histoire en rouge et noir, sans paroles, avec une roue, un cerceau, une valise, des massues,  sans paillettes ni strass, sans tente et sans argent  bref, à partir de peu de matériel... Presque prêt et encore près, à ma monture viens se greffé un monocycle à deux roues. le Tricycle romanesque prend forme.  Anda!-anda!- Andaluci.... ET MERDE! rupture de l'axe. Je me retrouve démenbré et dé minus si proche du départ du but.

Rage, douleur, incompréhension...   Puis questionnement

c'était p't-être le meilleur moment ? Trop facile? Trop de manivelles?

Réparation miraculeuse!

Nous partons enfin sur les chemins,véhicules jaunes, " voies vertes"de la liberté et de l'insousciance

Amélie: Saint Juéry

Au frais matin, cap sur la Laiterie. Un espace "avec du potentiel ®" pour un séjour de création authentique ni stérile ni pasteurisé. C'est là-bas que le petit Chaperouge Rond et le Poulpe Fou se sont rencontrés. Après deux jours de remue-méninges, Ultra Happy Troubadours s'en vont les roues sous les fesses et des graines dans la valise!

10 mètres plus tard, Pierro perd les pédales. La gauche, en vérité.
 S'en suit une soudure express par Vldaymir le magicien et c'est parti!

Lautrec

Jusqu'à Lautrec, les corps se remémorent gentiment les joies des véhicules à propulsion humaine/anthropique/auto-gérée. Les esprits se réjouissent de retrouver l'enivrante lancée en avant.

Le Café Plume nous enveloppe dans sa chatoyante gemme. On y rencontre de charmants êtres enjoliveurs. 2 pouces et un oeil nous conduisent à un chaleureux âtre. Skate à roulettes et cheveux fous - doo-be-doo-you-wanna-be-like-nous. Whatever Lola wants, Lola gets

P:

 Castres

Sentier de l'ail et chemin des écoliers jusqu'à Castres. La rue Lavaur a reçu, il y a peu, un nouveau poumon. Le point B'art un arrêt barré et bigarré. Bazar bizarre, c'est Byzance à ses balbutiements: de la pure barbe à papa, bébé!

Premier marché pour le Chaperouge et le Poulpe: une belle bleue passait justement par là. exit tôt - EXITO - trop exquis. Fous d'artifices, le feu au corps du coeur aux fesses!

Seul petit nuage devant le soleil, exactement, juste devant. La pédale refait sécession. Il faut agir.

Mazamet

Barjavelette, belette barjo, nous conduit à Mazamet. Au ZMAM, l'homme aux mains scintillantes répare l'engin durablement. Zénial ici! Je me sens comme un chocolat, au chaud, molletonée dans un moelleux écrin.

Après une réprésentation, nous recevons critiques, suggestions, trucs, astuces, formules magiques, conseils précieux. BOND EN AVANT Merci à tous.

Saint-Amans Valtoret

Le lendemain, un lutin malicieux nous reçoit dans son antre. Un rouge-gorge, des colibris, belle brochette d'oiseaux, bienheureux de passer la nuit au chaud. Poutch le gardien adopte une attitude pacifique envers eux. A travers les carreaux, les volatiles voient tomber les flocons, les pattes aux fourneaux et les narines dans le gâteau. Télépathie, Télécran, Téléchat: même combat. Arrachons les barrières qui nous protègent de la chute.

Riols

C'est sur la nouvellement blanche voie verte que nous rejoignons Riols, un volcan dans l'âme et des surgelés aux pieds. Un happy culteur, un pandadorable et une fée nous réchauffent le coeur de leurs rayons. L'alchimie prend dans ce doux cocon et le grenier nous éblouit. Eh ben oui, c'était nous, aussi, mais ce fut surtout vous.

Pardailhan

La nourritue elfique nous aide à gravir la Montagne Noire, les doigts de pied en éventail, haut la cuisse! A Pardailhan, la garrigue nous apprend une leçon: prends garde à l'accent de celui à qui tu demandes ton chemin. La douceur du miel me monte doucement à la tête. Le lendemain, je réfléchis.

Pimpilipausa, les enfants du village sont ravis d'avoir un spectacle à la maison. Ca fait du bien par où ça passe.

Narbonne

Sur la route pour Narbonne, le tricycle se concrétise. Pendant cette étape-record (50km!), arc-en-ciel, baignade dans la cascade (brève mais intense) chardonnerets dans les champs...

Mon frein se jette à corps perdu dans un fossé sur le bas-côté. Et là, c'est le tricycle... La solution nous vient soudaine/rapideme/naturelle -ment. Vélo en tête, le moncycliste le suit et le retient par la ficelle du sac à dos. Nous sommes sur le versant descendant. Evidemment.

Un tricycle, aligné comme un tandem mais en deux parties. Comme un char tiré par sa monture, chargée. Comme un promeneur de chien. Comme un escargot poussé par une biche hyperactive. Comme Poséïdon et ses hydres. Comme deux pôles, s'attirant ou se repoussant, irrémédiablement. Comme un lévrier derrière son leurre. Comme Gollum après son précieux. Comme la vie dans la course à elle-même. Ca dépend dans quel sens on regarde.

Narbonne et ses beaux coings, ça sent bon l'olive et l'alternatif  à l'assoc' épicé, bulbe d'échanges et de rencontres.
Nous leur proposons de jouer le spectacle pour les soutenir. Performance encore, due à l'exiguité de l'espace. Cela commence à devenir habituel par ce froid...