Des nouvelles du front de mer

hello everybody - asslamo alekom - hola buenas

à l'instant où on vous écrit, l'air que l'on respire est celui de l'Andalousie

Comment sommes-nous arrivés ici si vite?

Reprenons le cours de l'histoire là où nous l'avions laissée....

[...]

Narbonne

On se colle à un basque. Arrivés chez lui,on décolle la tapisseriemais seulementen partie. Ca c'est tout nous, on débarque chez vous et on arrache tout. Tournante de tornades qui tournent (en rond?)

Le jour suivant,nous pimentons la soirée "Histoires folles" à l'Assoc Epicée. Faut dire que Poulpe et Chaperouge répondent aux critères de débauche. Super soirée là-bas à écricre sur le murs des toilettes sèches, se délecter de confit d'oignons et faire connaissance avec les jeunes pousses a(i)lternatives du coing!Au passage,le récit de notre aventure à tricyclette en émeut une. Elle nous offre un nouveau canasson dernier cri avec options (freins et panier)
Une autre nous accueille dans son nid. Nous nous y sentons comme deux gousses tressées dans un potager.... = genial
 On s'y repose bien et s'y repaît après une représentation super-top-mega-over-cool au marché bio. Beaucoup de vent mais du soleil, de la joie, du vin des pois chiches ....et des brownies au chocolat!!!!!

Mamma mia on vit comme des rois!  Parfois même m

ieux, du moins je crois.

Port-la-Nouvelle

C'est dimanche, nous roulons jusqu'à Gruissan où la dure réalité de la navugation nous heurete de plein fouet: le stop en bateau, c'est pas du gâteau.... En tout cas en hiver: sans plaisancier c'est sans plaisir. Certes, on s'est trompés de saisons, de station, d'émotions... Résultat, on perd la motivation.

Nous bougeons vers Port-la-Nouvelle. La route à travers les marais salants est magnifique. Beau contraste avec le vent violent. La beauté de la terre nous fait oublier la connerie de l'homme.

Dans ce bled, pas un chat pas un rat. Seul lueur de vie: la Café des Sports. Le tenancier nous ouvre la porte de chez lui pour la nuit. Ni une ni deux, nous faisons partie de la famille. Ca coule de source, de la vie en brut. Merci Solange, merci Cindy, merci Eric pour cette soirée fantastisque

Salses-le-Château

Il n'est cependant pas encore temps de s'attarder. Kanomp ha roulomp m'atav ar yaouanki

z bad het' tao! Pourtant les signes de fatigue se font sentir. Le corps parle à nouveau, il commence à crier parce qu'on essaye de l'étouffer.

Sur le chemin, on assiste à un match de boules enflammé et on rigole beaucoup. Pour le meilleur, nous nous séparons sur 25km
Au guidon du nouveau bolide à deux roues, ça plane pour mélie. mélo dit, aux oreilles, que la vie est belle!

Quand on se rejoint à l'église, c'est une union jonglistique qu'on célèbre. Le Portail à Roulettes, recommandé par les Narbonnais, nous fait une place. C'est grand et c'est beau ici. L'Espagne se rapproche lentement mais sûrement.

Perpignan

Pourtant, on est encore loin et on entre vraiment dans l'hiver. Les villages se succèdent et les rencontres nous réchauffent toujours plus. Big big big big up au BioCoop de Claira! Vous nous avez redonné la patate avec vos victuailles délicieuses! Merci

Ca chauffe entre nous, faut dire. Tout feu tout flamme, les vérités sont toutes bonnes à dire. Tant mieux; on commence à bien se connaître, c'est ça que ça veut dire?
Crudite 2nd, pas du réchauffé mais il faut réajuster, réamménager la place de chacun selon son temps, son énergie, son envie, ses idées. On rit, on ple&ure, on rit et re-sourit encore et sans rancune aucune.

Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin 

49.7 voitures jaunes plus tard nous voilà quelque part dans Perpignan. Trompettons-nous y dans la joie jusqu'à entrer dans la maison du Bonheur. Benvinguts et heureux d'échapper aux vents incroyables. On reste et se repose. Interview, reportage et rimes acérées, cocktail-fard du PSG (petit, simple et généreux)

Crudité Project

Nous passons une soirée à Bages, dans la chaleur du Chaudron. Au creux de l'étain, on allume des esprits et des yeux! Agréable victoire à l'encontre des préjugés et idées toutes faites. Cela vaut bien des tapas, sans doute...

Argelès sur mer

Profitant d'une fenêtre pour s'envoler, nous retombons sur le cul à destination. Un jeune autochtone nous récupère et c'est la joie. On profite de notre nouvel ami et vice-versa! Soirée découverte musicale, we know we can fly quoiqu'en pense la police de la pensée!

Au marché, nous nous produisons devant un public clairement parsemé... Longtemps, on s'est couchés tard alors que des fois il faudrait se lever de bonne heure. C'est le coup de foudre, la révélation, un éclair de lucidité ensoleillé nous frappe: l'Andalousie bat dans nos veines, le sang bouillonne en nous, il est temps de se télétransporter!Pas question cependant de revenir sur les principes qui nous sont chers (échange de services, gratuité, revalorisation...) Nous tendrons le pouce pour y arriver et on reprendra les roues là-bas!

En attendant, excursion en famille à Collioure où nous recevons notre dose quadrannuelle de vent (des fois qu'on en manquait...)
Au matin, un frère nous dépose à l'entrée d'autoroute du Boulou.

Trip en stop - Stock de tripes

Oufti, retour au goudron, à la gasolina, tout ça! Petit oiseau nous indique le chemin et les nerfs montent vite. Les pignons nous calment. Allez, on est une équipe c'est parti!

Témoins de Jéhovah forcés de nous prendre - Camion vide, vue imprenable sur l'asphalte, le monocycle ne s'est jamais senti aussi petit. On atterrit à l'aire de service de Granollers, oasis de camionneurs.
On y dépense une énergie folle à chercher un trajet direct pour le Sud (une hérésie, c'est comme faire Strasbourg-Nice d'une traite.) Un camion s'en va à 4h du matin mais il ne pourra en prendre qu'un. Déterminés à spliter pour mieux se retrouver, nous passons une très belle soirée à jouer entre les canapés et les écrans muets branchés sur la chaîne info. Chez nous, c'est partout.

Mauvais timing, la correspondance part et nous restons les deux, bras ballants. 18h au moins qu'on est là. Un seul objectif: BOUGER VERS LE SUD
C'est fou comme on est moins patients qu'à roulettes....

Dans le matin froid, notre voeu s'exauce. Un autocar en provenance de Milan à destination de Casablanca passe par là. Yalla, on embarque! Mekhtoub comme on dit.
Au fond, entre les couches seniors, les cadeaux pour la famille et les valises, il y a deux sièges libres. Le trajet suit son cours avec nous en plus, deux colibris dans le flot de la vie. Film d'une autre époque, lecture du Coran en mp3, scopa et origamis. On abolit les barrières qui nous séparaient, petit à petit. Il faudrait une vie pour tout échanger mais nous voilà déjà arrivés! Nos nouveaux amis nous laissent près de Malaga et le frère de Pierro vient nous chercher.

Chers lecteurs, chers amis, la suite au prochain épisode, à bientôt!

Nous ne sommes pas à Bougarach

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